Parmi les joyaux culturels qui parsèment le Japon, le Byōdō-in, un temple bouddhiste situé à Uji, près de Kyoto, se distingue par son histoire riche et son architecture sublime. Et en arrivant sur place, j’ai réalisé que c’était le temple que l’on voyait sur les pièce de 10 yens, un petit détail qui ajoute à son charme et à son importance historique.
Le Byōdō-in a été fondé en 998 par Fujiwara no Michinaga, un puissant aristocrate de l’époque Heian. Initialement construit comme une villa privée, il a été transformé en temple bouddhiste en 1052 par son fils, Fujiwara no Yorimichi. Ce temple est aujourd’hui l’un des rares exemples d’architecture de l’époque Heian à avoir survécu aux ravages du temps.
Le Phoenix Hall : un chef-d’œuvre architectural
La pièce maîtresse du Byōdō-in est sans conteste le Phoenix Hall (Hōō-dō), construite en 1053. C’est un bâtiment très lumineux et élégant.
Le Phoenix Hall doit son nom aux deux phénix en bronze qui ornent son toit, symbolisant la résurrection et l’immortalité.
L’architecture du Phoenix Hall est unique, avec ses ailes symétriques et son pavillon central reflétant harmonieusement dans l’étang qui l’entoure. Cette disposition crée une image miroir parfaite, on a l’impression que le bâtiment flotte sur l’eau.
À l’intérieur, on trouve une statue en bois du Bouddha Amida, sculptée par Jōchō, un des plus grands artistes de l’époque Heian mais je n’ai pas eu la chance de la voir. Je vous explique plus bas.
Je suis donc arrivée pour l’ouverture, comme souvent quand je pars visiter des temples. Il faisait très beau et à l’entrée, il y avait déjà une vingtaine de personnes qui attendaient que ça ouvre. Les cigales chantaient déjà, annonçant une journée plutôt chaude.
J’ai commencé par visiter les jardins tout autour, le point de vu pour voir le reflet du temple sur l’eau, et d’autres pavillons.
L’intérieur du Phoenix Hall
Ensuite, quand j’ai voulu prendre mon deuxième ticket d’entrée pour aller voir l’intérieur du temple, c’était déjà complet et je devais attendre la prochaine visite dans 1h30. Comme il n’y avait pas plus à voir en attendant et que toute sortie est définitive, j’ai décidé de faire l’impasse.
Lors de votre visite, je vous donc VRAIMENT conseille d’aller directement faire la queue pour prendre votre deuxième ticket même si cela implique un peu de temps à attendre. Si vous arrivez une petite demi-heure avant l’heure des visites, il se peut qu’il n’y ait plus de tickets disponibles, et la prochaine visite ne sera que 1h30 plus tard, comme je l’ai expérimenté. Les visites commencent à 9h, 9h30, et ensuite à 16h30, donc il est crucial de bien planifier votre journée.
De même, je ne recommande pas d’arriver à l’ouverture à 8h30 comme je l’ai fait, car bien que le site soit alors peu fréquenté, tout est fermé : les magasins, les échoppes, et les artisans. Cela peut rendre l’attente un peu longue si vous souhaitez explorer les environs après votre visite du temple.
Les jardins du Byōdō-in
Le Byōdō-in n’est pas seulement un temple, c’est aussi un havre de paix entouré de magnifiques jardins, soigneusement aménagée.
Les jardins du Byōdō-in sont conçus selon le style traditionnel de l’ère Heian, avec des étangs, des ponts en bois et des arbres soigneusement taillés. Chaque élément du jardin est pensé pour symboliser une partie du paradis bouddhiste. En juillet (mois de ma visite), on est vraiment baigné au milieu de la nature avec le bruit des cigales et des oiseaux, entouré par des arbres aux courbures et formes différentes.
J’imagine que le temple Byōdō-in est magnifique en toutes saisons. Au printemps, les cerisiers en fleurs doivent créer un spectacle éblouissant, tandis qu’en automne, les érables se parent de couleurs flamboyantes.
La ville de Uji
Uji est une petite ville connue pour sa production de thé vert et ses paysages pittoresques. La rivière Uji serpente paisiblement à travers la ville.
Comme je suis arrivée de bonne heure, la plupart des commerces étaient fermés et je n’ai donc pas vraiment eu la chance de palper l’ambiance de la ville.
Conclusion
Ma visite au Byōdō-in a été un peu courte au final puisque je n’ai pas pu tout voir.
Mais ce qui est certain, c’est que ce temple, avec sa Phoenix Hall majestueuse, ses jardins sereins et son riche patrimoine culturel, incarne l’essence de l’ère Heian et la beauté intemporelle du Japon.
Si vous allez visiter le temple, prévoyez peut-être de visiter un peu la ville de Uji également.