Arrivée à Hiroshima, je programmais déjà ma journée du lendemain pour me rendre sur l’île de Itsukushima, également connue sous le nom de Miyajima. Située près de Hiroshima, cette île est célèbre pour son sanctuaire flottant et ses paysages hors du commun.
Dans cet article, je vais vous raconter mon expérience sur cette île magnifique, partager des anecdotes personnelles et vous donner des conseils pour planifier votre propre visite.
Arrivée sur l’île
Pour rejoindre l’île de Itsukushima, j’ai pris le ferry depuis le terminus du tramway n°2. Pas besoin d’acheter un ticket pour prendre le ferry, vous pouvez utiliser votre carte de transport.
Le trajet ne dure que dix minutes, et les ferries sont fréquents. J’étais déjà impatiente de découvrir cette île dont j’avais tant entendu parler.
Sur le ferry, en arrivant doucement, on peut donc voir la montagnes, le sanctuaire et son Torii au loin.
Et paf, on débarque et on s’en prends plein les sens. On était en juillet quand j’ai visité l’île. Nature verdoyantes, chant des cigales, une brise chaude, le combo parfait pour se sentir enveloppée par la nature
Le sanctuaire d’Itsukushima
Dès mon arrivée, je me suis donc dirigée vers le sanctuaire d’Itsukushima, l’attraction la plus emblématique de l’île. Ce sanctuaire shinto est célèbre pour son grand torii rouge qui semble flotter sur l’eau à marée haute (j’y été à marée basse 😅). En marchant le long de la mer pendant environ dix minutes, avec le bruit des vagues en fond sonore, j’ai atteint l’entrée du temple. Le ticket d’entrée coûte 300 ¥, et le parcours est bien tracé à travers le sanctuaire.
Le temple lui-même est d’une beauté saisissante, avec ses structures en bois peintes en orange et décorées de jolies lanternes rouges et blanches. J’ai suivi un groupe de touristes japonais, impressionnée par leur calme et leur discipline. Le sanctuaire est composé de plusieurs pavillons reliés par des passerelles en bois, chacun dédié à différents aspects de la prière et de la méditation. L’ambiance y est paisible, renforcée par le son des pas sur les planches de bois et le chant des cigales.
Au centre du temple, on trouve une esplanade offrant une vue imprenable sur le torii, c’est grandiose. Les visiteurs font la queue pour prendre des photos avec ce symbole emblématique en arrière-plan.
Selon le moment de la journée, vous verrez le torii entouré d’eau à marée haute ou accessible à pied à marée basse. J’y été à marée basse, ce qui m’a permis de m’approcher de près.
Les daims de Miyajima
Comme à Nara, l’île de Miyajima est habitée par des daims en liberté. Ces animaux sacrés se promènent au milieu des touristes, ajoutant une touche de magie à l’expérience.
Ils ne font pas le salue comme à Nara mais vous mordent facilement les fesses si vous avez quelque chose à manger dans les mains. Et ça fait mal ! 👿
Apres le sanctuaire, je visite le temple Daisho-in
Plus loin, j’ai décidé de faire une petite marche pour visiter le temple Daisho-in. Ce temple est vraiment vraiment vraiment magnifique, avec ses différentes structures et statues en pierre et en bronze. L’endroit est totalement au milieu de la nature, et on entend le bruit de la rivière couler à côté, ce qui crée une ambiance fabuleuse. Même sous la pluie (à ce moment de ma visite), le temple Daisho-in m’a émerveillée par sa beauté et sa sérénité.
Ne ratez pas le passage au milieu des milliers de statues dizaines de petits bouddhas en pierre coiffées de petits chapeaux rouges tricotés. Chaque visage de chaque statue est différent, ce qui donne l’impression d’être dans un jardin féerique. Sauf qu’au lieu d’avoir des fées et des nains de jardin, ce sont des petits bouddhas !
Ascension du mont Misen
Ensuite, direction le téléphérique pour l’ascension du mont Misen. Vous pouvez y aller à pied en une vingtaine de minutes ou prendre la navette gratuite. J’ai choisi de marcher pour profiter de l’environnement naturel (on passe à travers les bois sur des chemins de terre balisés) et du chant des cigales.
Ensuite, zouu au téléphérique
Le premier tronçon de celui-ci offre une vue extraordinaire sur la montagne, la baie et les cultures d’huîtres dans la mer. L’aller-retour coûte 2000 ¥.
Une fois le premier tronçon terminé, il faut prendre un deuxième téléphérique, très court, qui nous amène à une plate-forme où plusieurs options sont possible.
La première est de se rendre à la plateforme d’observation de la baie à 2 minutes de là.
Et la deuxième est d’attaquer la randonnée pour monter au sommet du mont Misen. En quand je dis randonnée, C’EST UNE VRAIE RANDONNÉE, avec des montées, des descentes et des terrains plus ardu. Après environ 30 minutes de marche, j’ai atteint un premier point de vue offrant une vue imprenable sur la mer intérieure de Seto.
Puis on arrive au niveau d’un temple. La première chose qui frappe en approchant, c’est la douce fumée d’encens qui s’élève dans l’air. En entrant dans le temple où se trouvent les encens, attention, ca pique les yeux et la gorge, l’air est bien compacte.
Le temple est composé de plusieurs pavillons, chacun dédié à des divinités différentes et orné de magnifiques sculptures et de lanternes traditionnelles.
Mais ce n’est pas fini, on n’est même pas à la moitié du chemin pour rejoindre le sommet. Mais ça vaut vraiment le coup.
Puis enfin, après de la monté encore et encore, à un moment, on commence par être entouré de très grosses roches, il y en a même une qui est coupée en son centre pour faire comme un tunnel. C’est le passage qui nous indique que nous ne sommes qu’à quelque mètre d’arriver.
Au sommet, la vue est époustouflante. On peut voir la ville, la mer, les montagnes et la baie avec toutes ses îles. J’ai eu la chance d’avoir le soleil tout le long de la rando et à mon arrivée, ce qui a rendu le panorama encore plus spectaculaire. C’est difficile de décrire cette vue. C’est tellement beau. Même les photos ne reflètent pas la beauté du lieu.
Le retour n’est pas plus facile car on descends d’abord pour remonter sur le dernier kilomètre. Alors que clairement, les mollets disent stop.
Puis j’ai pris les deux téléphériques en sens inverse et même la navette gratuite 🆓, car il était déjà 14h et j’avais très faim.
Les petites ruelles et la vie locale
Il y a aussi les traditionnelles rues touristiques, où l’on peut acheter des souvenirs et goûter à la cuisine locale. Les prix sont un peu plus élevés que la normale, mais cela reste compréhensible dans un lieu aussi touristique.
J’en ai profité pour aller mangé et comme j’étais accompagné d’une japonaise rencontrée dans le téléphérique, elle a pu me conseiller les plats typiques de l’île. Nous avons choisi le plat de congre grillé avec Zaru soba. Qu’est-ce que c’était bon. Un pur délice !
Ensuite, on a fait une pause en explorant les petites ruelles mignonnes avec leurs habitations typiquement japonaises tout autour du sanctuaire et au delà. Se promener dans ces rues permet de palper l’ambiance paisible de l’île.
La pagode à cinq étages et son temple
J’ai fini ma journée par me rendre au pied de la pagode à cinq étages et du temple adjacent. La pagode, avec ses cinq niveaux magnifiquement superposés, est un chef-d’œuvre architectural qui se dresse fièrement contre le ciel. Peinte en rouge vermillon, elle contraste magnifiquement avec le vert environnant de la nature et le bleu du ciel. Cette structure ancienne, datant du XVe siècle, est dédiée à la déesse de la miséricorde, Kannon.
À côté de la pagode se trouve le temple Senjokaku, également connu sous le nom de « Pavillon des Mille Tapis ». Contrairement à la pagode éclatante, ce temple est une structure en bois non peint, ajoutant un contraste saisissant entre le rouge vif de la pagode et les tons naturels du bois. Le temple, conçu pour être une grande salle de prière, est vaste et aéré, permettant au vent de circuler librement. Le sol en bois craque doucement sous les pas, c’est un endroit parfait pour se poser et méditer, bercée par le chant des cigales.
J’ai passé un long moment à admirer les détails architecturaux, à me promener entre les colonnes en bois et à apprécier la sérénité de ce lieu. La vue depuis le temple, avec la pagode en arrière-plan et la mer scintillante au loin, est tout simplement époustouflante.
L’île de Itsukushima est un véritable joyau du Japon. Que vous soyez attirée par l’histoire, la nature ou la spiritualité, cette île a quelque chose à offrir pour chacun. Mon séjour à Miyajima a été une expérience enrichissante et mémorable, et je recommande vivement cette destination à toute personne voyageant au Japon. La beauté et la sérénité de l’île de Itsukushima resteront à jamais gravées dans mon cœur.